
La crise économique et financière déclenchée en 2007 et la récession qui l’a suivie ont clairement montré les limites de la dérégulation, de la libéralisation et de la mondialisation incontrôlées. S’y ajoutent le chômage massif qu’elles ont produit, et le vieillissement démographique qui les a précédées, mettant en cause la viabilité des systèmes de protection sociale des Trente Glorieuses. Or, les réformes de l’État-providence des trois dernières décennies, et les récentes mesures d’austérité et « réformes structurelles » imposées par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, exacerbent les inégalités et les exclusions, et menacent d’aggraver à terme les déséquilibres intergénérationnels.
Face à cette problématique, les auteurs proposent « une nouvelle génération de droits sociaux » visant à créer un cadre social viable en France, qui a pourtant pu maintenir jusqu’à récemment une protection sociale publique étendue dans les domaines de la santé, des retraites et de la protection de la famille. Il s’agit de le réformer sur des nouvelles bases qui tiennent compte des grands changements intervenus dep...