L’Arctique connaît le réchauffement le plus rapide de toute la planète : l’étendue de la partie glacée de l’océan Arctique, qui est à son niveau le plus bas chaque année en septembre, a diminué de manière continue ces 30 dernières années (cf. graphique ci-dessous). Et les niveaux les plus bas jamais constatés depuis les premiers relevés satellite (1978) sont ceux des années 2007 à 2012. C’est une tendance inédite dans l’histoire humaine récente selon le GIEC [1] et très certainement durable, à long terme, selon les experts du National Snow and Ice Data Center.
Déclin régulier de la surface de glace de l’océan Arctique en été 1978-2012 (en millions de km2)
Source : National Snow and Ice Data Center.
D’autres éléments indiquent aussi que la nature de la glace se transforme. Les vents et les courants, combinés à un climat plus chaud, induisent une baisse des volumes de glace pluriannuelle : la glace qui compose aujourd’hui la surface (encore) gelée de l’océan Arctique est une glace plus jeune et plus fine que celle qui la composait il y a encore quelques décennies, donc plus propice à la fonte. Dans ces conditions, selon le GIEC, si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement, l’océan Arctique pourrait se retrouver quasiment libre de toute glace en septembre d’ici le milieu du siècle.
Voilà qui ouvrirait un certain nombre d’opportunités pour les pays qui entourent le cercle arctique : Canada, Danemark, États-Unis (Alaska), Finlande, Islande, Norvège (Groenland), Russie (qui a la plus longue ligne de côte, plus de 16 000 kilomètres) et Suède. Mais bien d’autres pays sont indirecteme...