Les tentations séparatistes observées dans certains pays d’Europe ne sont pas sans conséquences sur l’Union européenne et son organisation. Comme le montre ici Jean-François Drevet au travers de trois exemples – la Flandre belge, l’Écosse et la Catalogne -, l’appartenance à l’Union européenne peut jouer un rôle très variable dans la négociation d’une éventuelle séparation et, ultérieurement, des modalités régissant les rapports des deux entités séparées à l’Union. Cette tribune présente ainsi la situation de chacune de ces régions séparatistes au sein des États membres auxquels elles appartiennent (Belgique, Royaume-Uni et Espagne). Puis elle souligne les difficultés institutionnelles qu’engendrerait une séparation effective, qui se traduirait par un accroissement du nombre de petits États dans l’Union, caractérisés par une représentativité dans les instances de décision bien supérieure à leur poids démographique.
L’Union européenne et le séparatisme régional
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 394, mai-juin 2013