Grève des urgences, déserts médicaux, attentes de plusieurs mois pour consulter des médecins spécialistes… : le système de santé est sous pression en France, mais aussi dans de nombreux pays européens. Parallèlement, les acteurs du numérique, notamment les GAFA (Google, Apple, Facebook Amazon), vantent le potentiel des technologies d’e-santé pour améliorer et réduire le coût de l’accès aux soins. Les rapprochements entre acteurs publics et privés pourraient-ils contribuer à accroître l’efficacité des systèmes de santé publique ? C’est ce que pense le NHS (National Health Service), qui gère le système de santé britannique : il a annoncé en juillet dernier la mise en place d’un partenariat avec Alexa, l’assistant personnel virtuel d’Amazon, afin de faciliter les autodiagnostics pour des maux bénins. L’objectif est clairement de diminuer les consultations inutiles chez les médecins généralistes (et les dépenses qui en découlent), estimées par le NHS à un quart des consultations annuelles. L’organisme identifie en effet de nombreuses situations dans lesquelles les patients auraient pu consulter un autre professionnel de santé (pharmacien, infirmier, personnel hospitalier…) ou d’autres professionnels (comme des assistants sociaux). Et il estime que 51 millions de consultations par an pourraient même être évitées et remplacées par de l’automédication (par exemple en cas de nez bouché ou de pellicules).
Les responsables du NHS souhaitent donc aider les Britanniques...