Déjà dotée d’un territoire immense (plus de 9,5 millions de km2), la Chine a rarement manifesté de velléités expansionnistes. Cependant, comme le montre ici Rémi Perelman, cela pourrait bien changer du fait de ses besoins croissants en matières premières (énergie en particulier) et de sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur en ce domaine.
Afin d’assurer la sécurité de ses voies d’approvisionnement, la Chine a pris pied, ou est en train de prendre pied, dans quelques postes avancés hors de ses frontières, en particulier en Birmanie et au Pakistan. Cette stratégie diplomatique, dite » du collier de perles » par les experts du Pentagone, témoigne du réalisme de ce pays et de sa volonté de garantir autant que possible la base de sa croissance économique. Une attitude nouvelle qui n’est pas sans inquiéter les États-Unis, eux-mêmes très présents dans la région, pour des raisons fort similaires.
Le collier de perles. Gwadar ou la « stratégie chinoise du collier de perles »
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 309, juin 2005