La méritocratie n’atteint pas ses promesses. La survalorisation des seuls mérites académiques et économiques nourrit des clivages croissants entre gagnants et perdants dans la course aux diplômes et aux positions sociales. Dans cette veine critique à l’égard de la méritocratie, le Britannique David Goodhart s’intéresse à la sclérose et à la perpétuation de ce qu’il baptise la « classe cognitive ».
Son appel à la nécessaire reconnaissance de la dignité et de l’utilité des fonctions de soin et de logistique passe par une critique d’élites, en Occident, à la fois trop condescendantes et trop abondantes. Sa leçon et ses propositions, il les tire de la montée des populismes. Elles se nourrissent aussi de réalités observées depuis le début de la crise du coronavirus.
La période montre incontestablement que les méritants ne proviennent certainement pas tous du même camp,...