La question chypriote, qui avait entraîné la suspension des discussions entre la Turquie et l’Union européenne (UE) en décembre 2006, pèse toujours sur les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, qui reviendront à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre 2009.
Malgré un ultimatum européen, Ankara reste, en effet, ferme sur ses positions : elle se refuse à reconnaître la République de Chypre (membre de l’UE depuis 2004) et à lui ouvrir ses ports et aéroports.
Dans ce contexte, Jean-François Drevet aborde, ici, le coeur du problème, la situation géopolitique de l’île, divisée en deux entités : au sud, la république de Chypre, seule autorité reconnue par la communauté internationale et au nord, l’autoproclamée république turque de Chypre nord.
Il analyse, ensuite, les paramètres d’une éventuelle réunification. Dans ce cadre, il fait référence tout au long de cet article, au plan Annan. Proposé par Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies de 1997 à 2006, ce plan, accepté par les habitants du Nord mais rejeté par ceux du Sud lors d’un référendum en 2004, a été abandonné. Toutefois, une partie de ses propositions pourraient revenir sur la table.
Chypre, l’Europe et la Turquie
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 358, déc. 2009