Le 9 janvier 2017, la présentation au North American International Auto Show (NAIAS) de Détroit du monospace autonome de Waymo a fait sensation car il marque une étape essentielle de la joint-venture entre Google et Fiat-Chrysler. C’est une vraie voiture, « customisée » à partir d’un véhicule hybride ; et une centaine de ces modèles construits par Fiat-Chrysler sera lancée sur les routes de la Californie d’ici fin janvier 2017. Avec cette opération, Waymo se positionne comme un superéquipementier automobile, fournisseur de technologies de conduite autonome [1].
La voiture autonome appelle à des coopérations entre acteurs de différents secteurs, car elle mobilise de très nombreuses technologies et savoir-faire dont la maîtrise est distribuée [2] : pour les capteurs, ce sont les radars, lidars [3], caméras et autres dispositifs à ultrasons du domaine des équipementiers ; pour le numérique, ce sont les logiciels d’intégration, les systèmes d’information géographique (SIG) et de cartographie, les algorithmes utilisant l’intelligence artificielle et notamment les systèmes apprenants, et puis les bases de données. À cela, il faut ajouter les communications où règnent les opérateurs et surtout le savoir-faire du secteur automobile avec sa connaissance de ce qu’est la conduite, un conducteur, un processus industriel avec ses volumes de production et ses contrôles de qualité. Et l’ampleur de l’écosystème économique induit des modèles de coopération différents selon des combinaisons variables de la possession de la relation client et de la propriété des technologies clefs [4].
Google a retenu une coopération de complémentarité dans laquelle il apporte la maîtrise de l’...