Peu de temps après la formation de son gouvernement, le Premier ministre français Manuel Valls a suscité quelques remous au sein des collectivités territoriales françaises, en annonçant en avril dernier la division par deux du nombre de régions en 2017 et en proposant de supprimer les départements d’ici 2021. Si l’entreprise est louable au vu de la complexité territoriale de la France, l’expérience des tentatives antérieures de réforme territoriale dans l’Hexagone et la crispation d’un certain nombre d’élus locaux sur leurs pouvoirs ne garantissent en rien que ce nouvel essai, lancé officiellement début juin, aboutira.
Pourtant, comme le montre ici Jean-François Drevet en comparant le découpage qui prévaut en France à celui existant dans les autres pays européens, pour les communes, départements et régions, ce serait une évolution logique qui permettrait au pays de rapprocher un peu plus son organisation territoriale de celle de ses partenaires européens. Qui plus est, une telle réforme permettrait de réaliser des économies substantielles, non négligeables en cette période si délicate pour les finances publiques – même s’il faut veiller à ne pas les surestimer, comme le rappelle Jean-François Drevet à la fin de cette tribune.