Le 9 octobre 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ajoutait sur sa liste des médicaments « préqualifiés [1] » un nouveau vaccin contre l’encéphalite japonaise (EJ) [2], une infection transmise par les moustiques, qui constitue un problème majeur de santé publique en Asie, avec 30 000 à 50 000 cas recensés chaque année. La maladie, qui survient principalement chez les jeunes enfants, se traduit par une inflammation du cerveau avec des risques d’issue fatale et d’atteintes permanentes du système nerveux central [3].
Le vaccin est fabriqué en Chine par le Chengdu Institute of Biological Products (CDIBP), une filiale de China National Biotec Group, la plus grande entreprise chinoise du secteur des biotechnologies. Il a été commercialisé en Chine en 1988 et quelque 600 millions d’injections ont été administrées, réduisant les taux d’incidence et de victimes de l’EJ. Il a l’avantage de ne nécessiter qu’une seule dose, de pouvoir être utilisé chez le nourrisson et de revenir moins cher que d’autres vaccins contre l’EJ. Avant d’être « préqualifié » par l’OMS, le vaccin avait déjà reçu un agrément ou été utilisé au Myanmar, au Cambodge, en Inde, en Corée du Nord, en Corée du Sud, au Laos, en Malaisie, au Népal, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Viêt-nam. En septembre 2013, plus de 200 millions de doses avaient déjà été distribuées pour protéger les enfants de ces 11 pays où l’EJ est endémique.
C’est la première fois qu’un vaccin chinois figure sur la liste des médicaments préqualifiés par l’OMS, ce qui sig...