Depuis quelques années on assiste à un processus de réinternalisation ou de réorganisation des fonctions formatives au sein des entreprises selon plusieurs processus et modalités. Cette dynamique traduit l’importance prise par le monde du travail dans l’appropriation, la recomposition et le développement des savoirs. En ce qui concerne les grandes firmes [1], ce mouvement prend la forme d’une revitalisation des universités et académies d’entreprise [2], qui s’est notamment manifestée lors de la première édition du Printemps des universités d’entreprise du 7 avril 2016 [3] qui a rassemblé plus de 550 participants autour d’échanges particulièrement diversifiés et riches d’enseignements.
L’accélération de cette dynamique est notamment liée au développement des potentialités du numérique dans la refondation de démarches pédagogiques et apprenantes au sein des grands groupes, mais aussi à la nécessité de repenser le modèle économique et organisationnel de ces structures.
Ce renouveau prend la forme de constitution de communautés professionnelles, d’anticipation des évolutions des activités et des compétences, d’accompagnement des changements organisationnels, de formation en situation de travail, de mise en réseaux des savoirs, etc. Des processus qui supposent des fonctions de conception et d’ingénierie de formation, mais aussi de partenariats innovants et d’ouverture.
Demeurent cependant des clivages entre des...
