Au deuxième trimestre 2017, le taux de chômage était de 9,5 % de l’ensemble de la population active, mais de 22,6 % pour les Français de 15-24 ans selon la DARES (Direction de l’animation de la recherche et des statistiques), une multiplication par 3,5 en 40 ans, note Dominique Thierry dans son livre Les Jeunes, les mal-aimés de la République ! Mais selon lui, « le vrai point noir », ce sont d’une part « les 13,8 % de 20-24 ans au chômage, un « sur-chômage » qui persiste encore 10 ans après leur entrée sur le marché du travail », d’autre part « les 15 % des 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation », les NEETs en anglais (Not in Education, Employment, or Training). Il y aurait quelque deux millions de ces NEETs en France.
Un choix collectif
Cette situation de tant de jeunes Français ne résulte pas d’une fatalité [1]. La jeunesse est devenue « une simple variable d’ajustement, souffrante, depuis la fin des Trente Glorieuses », déplore dans la préface de l’ouvrage Hervé Sérieyx, qui a été Délégué interministériel à l’insertion des jeunes. Dominique Thierry rappelle que François Dalle qualifiait cette période de « Trente Médiocres, où l’on a été bon parce que c’était facile ! » Le premier choc pÃ...