Prolongeant la série ouverte en mai 2012 visant à faire écho à l’exercice de prospective « Territoires 2040 », lancé en France en 2009 par la DATAR, Laurence Barthe et Johan Milian présentent ici les enseignements du groupe de travail auquel ils ont participé, consacré aux espaces de faible densité. Après un rappel de la définition statistique qui distingue ces espaces, de son évolution et de la typologie qui les caractérise, les auteurs présentent les territoires français de faible densité au travers de quatre grands champs d’observation portant respectivement sur les différentes populations qui les composent, les mutations de leur tissu économique, leur attractivité et leurs modes de régulation sociale.
Soulignant que la place de ces espaces dans l’ordre spatial a beaucoup évolué ces dernières années, passant de territoires en difficultés à territoires plus attractifs et porteurs de nouvelles opportunités, les auteurs présentent les cinq scénarios envisagés à l’horizon 2040 : « Les archipels communautaires » (retrait démographique et dérégulation), « Les plates-formes productives » (renforcement des activités productives agricoles, énergétiques et environnementales), « La faible densité absorbée » (autrement dit rattrapée par l’étalement urbain), « Les systèmes entreprenants » (pari de l’innovation), et « L’avant-scène des villes » (insertion de ces territoires dans un paradigme plus global de « ville durable »).
Les auteurs analysent ensuite deux défis majeurs qui se posent aux espaces de faible densité, au regard des travaux plus généraux réalisés dans le cadre de Territoires 2040 : la montée en capacité de ces territoires (autrement dit maîtriser leur destinée et s’insérer dans le système territorial global) et la valorisation écologique de leurs ressources.
