Depuis le début de la crise économique, les évolutions des comportements des consommateurs font l’objet d’une attention croissante. En particulier, l’essor de la consommation collaborative fait couler beaucoup d’encre. Ce concept désigne le fait « de prêter, louer, donner, échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs » [1].
Parmi ces pratiques, celles liées au logement ont connu un essor très rapide : les particuliers peuvent désormais échanger leur logement pendant les vacances, louer leur garage, ou louer tout ou partie de leur logement.
Un succès qui s’explique en grande partie par le site Airbnb, créé en 2008, qui a déjà séduit quatre millions d’utilisateurs (dont trois millions en 2012) dans 33 000 villes de 192 pays [2]. Ce site permet à des propriétaires de louer tout ou partie de leur bien immobilier pour une durée limitée, à des prix beaucoup plus intéressants que pour une location à l’année. Certains particuliers proposent d’ailleurs des appartements entiers à la location à l’année sur ce site. Cependant, une majorité d’annonces sont mises en ligne par des particuliers propriétaires ou locataires pour qui la location d’une chambre, voire du logement entier pendant leur absence, constitue un complément de revenu appréciable.
L’engouement pour Airbnb est tel que certaines villes essaient de réguler ce marché parallèle qui concurrence l’hôtellerie professionnelle et bouleverse le marché immobilier.
Ainsi, en mai dernier, un tribunal new-yorkais a condamné un locataire de la ville à ...