À Anchorage, les 18 et 19 mars dernier, a eu lieu la première rencontre entre la nouvelle administration des États-Unis et la Chine. Les deux premières puissances mondiales ont montré à cette occasion qu’elles n’étaient d’accord sur rien. Seul le climat, dont le nom a été prononcé une seule fois pendant deux heures d’affrontement public, est « un domaine où les deux pays peuvent travailler ensemble. Les deux présidents ont montré leur préoccupation commune sur ce sujet. » Joe Biden a d’ailleurs tenu, juste après, en avril, un sommet sur le climat à Washington pour le jour de la Terre : « Le climat est un élément essentiel de la politique étrangère états-unienne et de sécurité nationale. »
En matière climatique, à l’échelle dumonde,l’enjeu est simple : tenir l’objectif des accords de Paris de 2015 en limitant la hausse des températures à 1,5 °C d’ici la fin du siècle (par rapport à leur niveau préindustriel). Mais cette hausse est en passe d’être atteinte maintenant.
Les États-Unis et la Chinesont les deux pays qui émettent le tiers du CO2 mondial. Ils ont, à ce titre, des responsabilités communes pour atteindre l’objectif de Paris, même si climat et écologie se conjuguent différemment en mandarin et en anglais. Les enjeux sont différents. Les États-Unisont endossé un rôle d’eschatologie messianique climatique mondiale. L’enjeu est international, il vise à impo...