Revue

Revue

Le renouveau du commerce de proximité

On le croyait condamné, face à la concurrence des hypermarchés, des centres commerciaux et du commerce en ligne. Pourtant, le commerce de proximité est toujours présent en France, et connaîtrait même une deuxième vie depuis quelques années, grâce à l’apparition de nouvelles offres et aux nouvelles attentes des consommateurs.

L’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) comptabilisait, en 2008, 600 000 commerces de proximité, sur un total de 830 000 commerces 1. Leur nombre a légèrement augmenté depuis 2002, notamment dans les petites villes, alors qu’on enregistre une légère baisse en zone rurale.

À l’échelle nationale, on enregistre une hausse du chiffre d’affaires des supermarchés et des supérettes (en valeur), alors que celui des hypermarchés est en baisse 2. Les hypermarchés font en effet face à une crise de leur modèle depuis plusieurs années 3.

Le dynamisme du commerce de proximité s’explique par un relatif maintien de l’alimentaire spécialisé (boulangerie, pâtisserie, boucherie, etc.), mais surtout par un essor très rapide de l’alimentaire non spécialisé (supermarchés, supérettes…).

La loi de modernisation de l’économie de 2008, qui autorise l’ouverture de magasins de moins de 1 000 m2 sans autorisation préalable, a en effet permis une hausse du nombre de petits commerces, notamment des supérettes (120 à 400 m2) en centre-ville.

Le phénomène a été particulièrement marqué en Île-de-France où, selon le CROCIS (Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services de Paris), le nombre de supérettes a augmenté de 76 % entre 2001 et 2010, la capitale en comptant plus de 360 4.

Ces commerces appartiennent majoritairement à de grands groupes de distribution : selon l’INSEE, les réseaux représentent 90 % du secteur de l’alimentaire non spécialisé (surface de vente, chiffre d’affaires et emploi), mais seulement 14 % de l’alimentaire spécialisé.

L&rsq...