L’habitat pavillonnaire amorce-t-il, en France, une phase de déclin après des décennies de progression ? La part de logements individuels au sein de l’ensemble des résidences principales diminue et s’élève à 55,9 % en 2022 contre 56,6 % en 2015. Le nombre de nouveaux logements individuels construits, qui dépassait 250 000 par an au milieu des années 2000, est tombé autour de 150 000 depuis le milieu des années 2010. Les ventes de maisons individuelles par des promoteurs à des particuliers [1] ont chuté de 10 % au cours des trois premiers trimestres de 2022 par rapport à la même période de 2021.
Il y a plusieurs explications à cela. Le coût du foncier ne cesse de progresser : entre 2005 et 2020, le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir a été multiplié par deux, de 46 à 91 euros, selon les données du ministère de la Transition écologique. L’évolution de la réglementation thermique en 2012, notamment, a entraîné une augmentation des prix de la construction, qui ont au total progressé de 44 % entre 2011 et 2020. En même temps, la stagnation des revenus des classes populaires et moyennes a rendu plus difficile l’accès à la propriété d’un grand nombre de ménages. Enfin, même si les projets de développements routiers et autoroutiers continuent à voir le jour, leur progression est beaucoup moins rapide depuis une dizaine d’années : le nombre de kilomètres d’autoroute stagne depuis le milieu des années 2010, selon le ministère des Transports. Ces facteurs pèsent davantage sur les logements individuels dont le nombre diminue, mais entraînent aussi une stagnation pour les logements collectifs. selon les données du ministère de la Transition écologique. L’évolution de la réglementation thermique en 2012, notamment, a entraîné une augmentation des prix de la construction, qui ont au total progressé de 44 % entre 2011 et 2020. En même temps, la stagnation des revenus des classes populaires et moyennes a rendu plus difficile l’accès à...