Le projet de privatisation de l’entreprise Thomson et de cession de Thomson Multimédia au Coréen Daewoo, a fait couler beaucoup d’encre, en France, durant l’automne 1996. Nous publions ici deux points de vue sur cette affaire : celui de Michel Drancourt qui y voit une illustration saisissante du capitalisme français ; celui de André-Yves Portnoff qui s’insurge contre l’abandon d’une activité à haut potentiel en raison d’un point de vue colbertiste purement comptable.
Ces deux points de vue, qui se complètent plus qu’ils ne s’opposent, sont fort instructifs des travers d’une société française – ou plutôt de son élite – qui persiste à imposer aux entreprises des règles du jeu dépassées.
"L'affaire" Thomson
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 217, fév. 1997