À propos des deux ouvrages suivants :
Balibar Sébastien, Climat : y voir clair pour agir, Paris : Le Pommier (Manifestes), octobre 2015, 200 p.
Gemenne François, Géopolitique du climat. Négociations, stratégies, impacts, Paris : Armand Colin (Perspectives géopolitiques), nouvelle édition, octobre 2015, 240 p.
La conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat, la COP21, organisée à Paris en décembre 2015, suscite bien des interrogations et des espoirs : les parties prenantes à la cette convention parviendront-elles à un accord sur les moyens de limiter les changements climatiques ? Sébastien Balibar, physicien et membre de l’Académie des sciences, ouvre le dossier scientifique du climat et plaide pour une transition énergétique avec des propositions concrètes.

Il explicite d’abord, dans les deux premiers chapitres de son livre, les prévisions climatiques publiées périodiquement par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Les émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles de CO2, sont responsables du réchauffement climatique qui est en cours, comme l’attestent l’élévation de la température moyenne de l’atmosphère depuis quelques décennies (avec une pause, expliquée, sur la période 1998-2012), la fonte de la banquise de l’Arctique pendant l’été et la lente montée du niveau des océans. Les climato-sceptiques contestent les conclusions du GIEC, mais S. Balibar estime que les faits sont là et que face aux risques (des événements climatiques extrêmes) que représente la perspective d’une augmentation de la température moyenne de l’atmosphère supérieure à 2 °C (entre les débuts ...