Cette analyse traite également de l’ouvrage Géostratégie du crime, de François THUAL et Jean-François GAYRAUD. Voir : https://www.futuribles.com/fr/base/bibliographie/notice/geostrategie-du-crime/
Après avoir favorisé le processus de mondialisation, les États peinent à faire face aux maux dont elle s’accompagne, notamment au développement de la criminalité globale. En libérant les flux de marchandises, capitaux, personnes et informations, la mondialisation offre des opportunités sans précédent aux activités et entreprises illégales, devenues des acteurs essentiels sur les marchés globaux (voir encadré).
Les données sur les activités criminelles (trafics de drogues, armes, êtres humains, biens volés et contrefaits, médicaments, organes, espèces animales et végétales en danger, déchets toxiques, armes de destruction massive, antiquités, diamants, devises, matériel pornographique, etc.) sont incertaines et incohérentes même quand elles proviennent de sources proches (par exemple des divers ministères américains). Même fortement sous-estimés, les chiffres disponibles sont impressionnants. En 2009, d’après un rapport de l’ONU (Organisation des Nations unies), le chiffre d’affaires du crime mondial représentait environ 3,6 % du PIB (produit intérieur brut) mondial, soit 2 000 milliards de dollars US, les flux in... |