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Climat : de la prise de conscience aux restrictions des libertés individuelles ?

La prise de conscience par les Français des impacts environnementaux de leurs modes de vie apparaît comme une tendance lourde [1]. Mais dans quelle mesure sont-ils prêts à accepter des restrictions dans leurs modes de vie, soit volontaires, soit imposées par les pouvoirs publics ?

Selon les baromètres de l’ADEME sur les représentations sociales du changement climatique, la moitié des Français sont d’accord avec l’idée qu’il faudra « modifier de façon importante nos modes de vie pour empêcher / limiter le changement climatique ». Seul un sur cinq fait confiance aux États pour gérer cet enjeu, et un sur dix au progrès technologique.

À la question « qui serait le plus efficace pour résoudre le problème du changement climatique ? », la moitié des Français répondent « chacun d’entre nous » ainsi que les États, contre un tiers pour les instances internationales et un quart pour les entreprises.


Source : ADEME.

En réponse, les consommateurs-citoyens semblent prêts à modifier un certain nombre de pratiques quotidiennes pour réduire leur impact environnemental. Plus des deux tiers affirment déjà trier leurs déchets, acheter des fruits et légumes de saison, diminuent la température de leur logement l’hiver, etc. Globalement, la moitié estime déjà consommer moins (notamment de viande), et presque autant préfèrent les produits avec peu d’emballages et / ou un écolabel.

Ils se disent aussi d’accord pour réduire le gaspillage alimentaire (92 %), payer plus cher des produits acheminés par des modes de transport polluants (71 %) ou des billets d’avion (66 %). Ces intentions se retrouvent aussi dans l’édition 2020 de l’...