La population est de plus en plus exposée et sensible au bruit résultant des transports qui risque, toutefois, de s’accroître encore, en dépit des normes établies et des progrès accomplis par les constructeurs, en raison de l’accroissement du trafic, routier en particulier.
Après avoir établi ce constat préoccupant, les auteurs examinent comment peut être évaluée, en termes monétaires, cette nuisance, et mesurée notre prédisposition à payer pour nous soustraire à cette dégradation de notre environnement sonore.
Ils montrent que différentes méthodes d’évaluation existent (des analyses » hédonistes » et » contingentes « ) dont les résultats sont assez convergents et fiables. Mais, néanmoins, ils soulignent que ceux-ci sont relativement peu pris en compte dans la préparation des décisions, y compris en raison du rapport de force entre les acteurs dont les intérêts particuliers souvent priment sur des critères plus objectifs.
Les auteurs, enfin, exposent quelques pistes d’actions, y compris en s’inspirant de l’expérience d’autres pays, pour examiner comment améliorer la prise en compte de telles études dans un processus de décision au sein duquel intervient aussi une notion de » bien public » dont la définition est souvent source de confusion.
Rationalité économique et bruit des transports
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 256, sept. 2000