Toujours dans le cadre du débat que nous avons lancé sur l’industrie européenne de l’électronique et de l’informatique, nous publions ici la lettre d’un de nos lecteurs qui, en substance, dénonce l’absence de véritable politique industrielle européenne, et le caractère insuffisant, sinon naïf, des recommandations de la Commission des Communautés Européennes.
Il s’étonne au demeurant que les auteurs dont nous avons sollicité l’avis sur la communication de la Commission ne plaident pas eux-mêmes en faveur d’une politique publique plus énergique et dénonce en quelque sorte le consensus implicite qui semble exister pour laisser faire le marché et réduire désormais au plus strict minimum toute intervention publique.
La lettre de M. Humbert est d’autant plus intéressante que, par-delà le débat sur l’industrie électronique, elle soulève le problème aujourd’hui fondamental de l’évolution des rôles respectifs du marché et de l’Etat dont sans doute les fonctions spécifiques et les moyens d’action méritent une réflexion allant bien au-delà de celle qui, par exemple, inspire l’effort dit de » modernisation » qui s’en tient pour l’essentiel aux moyens sans vraiment aborder le problème des finalités qu’il convient aujourd’hui d’assigner à la puissance publique.
Pour une véritable politique industrielle européenne
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 162, février 1992