Ce texte entend essentiellement montrer que, contrairement à une idée largement répandue, une importante marge de manoeuvre est disponible pour choisir, parmi différentes politiques énergétiques, celle qui se concilierait le mieux avec la sauvegarde des écosystèmes.
Les auteurs décrivent ici trois scénarios énergétiques pour la France à l’horizon 2010 :
– le premier repose sur l’hypothèse d’une poursuite de la politique nucléaire, d’une pénétration forte de l’électricité et de l’absence de politique vigoureuse d’économies d’énergie ;
– le second suppose l’adoption d’une politique d’économie d’énergie (et notamment d’électricité) en même temps qu’un rééquilibrage entre la part du nucléaire et celle d’autres techniques (cogénération et énergies renouvelables en particulier) ;
– enfin, le troisième implique une politique encore plus efficace d’économie d’énergie (notamment dans les transports) et surtout le remplacement de l’électricité d’origine nucléaire par une exploitation beaucoup plus systématique d’autres filières (cogénération, turbine à gaz) et des ressources renouvelables.
Les auteurs décrivent ensuite les résultats fort différents auxquels conduiraient ces différentes options du point de vue de la consommation d’énergie finale, de la consommation et de la production d’électricité, de la consommation d’énergie primaire et des émissions de CO2. Ce faisant, ils exposent, au travers de leurs trois scénarios, les enjeux inhérents au débat national qui devrait s’instaurer préalablement aux choix énergétiques que devra faire la France.
Nucléaire, effet de serre. Quelle marge de liberté pour la France ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 189, juillet-août 1994
