James Lovelock est le père de l’hypothèse Gaïa, qu’il proposa en 1970, assimilant la Terre à un vaste système vivant, intégrant à la fois la biosphère, l’atmosphère, l’océan et l’écorce terrestre, qui s’autorégulerait. Cette hypothèse a été considérée par les défenseurs de l’environnement comme l’équivalent d’un paradigme et elle a fait couler beaucoup d’encre ; elle a été adoptée notamment par le philosophe Bruno Latour. Dans ce nouveau livre, publié à l’occasion de son centième anniversaire (!), James Lovelock, un auteur prolifique, franchit les frontières de Gaïa pour livrer ses réflexions sur l’avenir du cosmos et de la vie sur Terre dans une nouvelle ère baptisée le « novacène ».
Le livre de James Lovelock comporte trois parties. Dans la première, l’auteur, physicien de formation, qui travailla sur l’atmosphère de la planète Mars à ses débuts dans la science, revient sur l’aventure que furent les recherches sur le cosmos. Il fait l’hypothèse que notre espèce est probablement seule dans l’Univers, la Terre ayant des conditions physico-chimiques exceptionnellement favorables à l’éclosion de la vie, fondées sur des composés organiques, que l’on retrouverait dif...