Parue en juin, l’édition 2013 du baromètre des solitudes en France, réalisé par la Fondation de France, est sans appel : selon cette étude, produite trois fois depuis 2010, l’isolement relationnel progresse dans le pays. Cette tendance marque les principaux réseaux d’une manière ou d’une autre : les relations entretenues avec les amis (c’est-à-dire tout simplement se voir) sont moins fréquentes, les échanges avec les voisins sont plus souvent distants qu’en 2010, ou même inexistants, les contacts nuls ou faibles avec sa famille sont plus fréquents. Seuls pôles de stabilité, les réseaux affinitaires (au travers des associations) et les réseaux professionnels apparaissent moins affectés par cette tendance. Le tableau général est cependant celui d’un accroissement de l’isolement relationnel. Cette tendance est préoccupante en termes prospectifs : elle peut préfigurer un repli prononcé des individus sur leur sphère de vie la plus personnelle, et affaiblir les chaînes de solidarité si importantes en ces temps de crise.
Il importe, bien sûr, de regarder de tels résult...