La fécondité dans les pays industrialisés a chuté bien en deçà du niveau nécessaire pour assurer le renouvellement des générations. D’où, comme le savent bien les lecteurs de Futuribles, une tendance lourde au vieillissement démographique et au déséquilibre entre actifs et inactifs.
Les flux migratoires, presque toujours comptés comme nuls dans les projections démographiques, ne pourraient-ils pas venir demain compenser le déclin relatif des effectifs jeunes, bref contrebalancer notre tendance naturelle à ce que d’aucuns qualifient notre déclin ?
Et à combien, dans une telle hypothèse, convient-il que s’élève l’apport migratoire pour compenser notre déficit de naissances et nous permettre de supporter dignement la charge de nos personnes âgées ?
C. Wattelar et G. Roumans ont procédé à un tel calcul pour la Belgique et le Canada, pays ayant une longue tradition d’immigration, ainsi que pour l’Autriche et l’Espagne dont le solde, au contraire, fut longtemps négatif. Le résultat de leurs simulations est fort éclairant ; il révèle l’ampleur des flux migratoires nécessaires…, bien supérieurs en général aux contingents annuels d’immigrants auxquels ces pays sont habitués.
L'immigration, facteur d'équilibre démographique ? Quelques simulations
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 145, juillet-août 1990