Les carburants dérivés du pétrole (essence et gasoil) restent indispensables pour les transports, mais des pays agricoles, comme la France, ont lancé la production de biocarburants (éthanol et esters) à partir d’une biomasse renouvelable afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre. La quasi-totalité de la production mondiale (70 mégatonnes équivalent pétrole, Mtep) est, aujourd’hui, assurée par la première génération de biocarburants : le bioéthanol (75 % de la production mondiale), produit à partir d’amidon de céréales comme le maïs et de plantes à sucre (betterave, canne) ; le biodiesel (25 %) provenant d’huiles végétales comme le colza et le tournesol. Ils sont mélangés l’un à l’essence, l’autre au gasoil. Une deuxième génération utilisant la biomasse ligno-cellulosique est en développement.
Dans un rapport, publié en 2016, la Cour des comptes fait un bilan de la filière des biocarburants en France [1] : une production, en 2015, de 0,6 Mtep d’éthanol et de 1,7 Mtep de biodiesel, mobilisant 6 % de la surface agricole ; elle stagne depuis cinq ans. La France ne pourra atteindre l’objectif du plan Énergie-climat de l’Union européenne (10 % d’énergies renouvelables dans les transports en 2020) qu’en utilisant des biocarburants, faute d’une contribution suffisante des véhicules électriques.
La réduction des émissions de CO2 par substitution de biocarburants aux carburants d’origine fossile (...