Le secteur de la mobilité a été bouleversé en quelques années seulement par les applications et plates-formes collaboratives, qui permettent à la fois de personnaliser et d’optimiser toujours plus les trajets. Les applications comme Waze (2006) ou Citymapper (2011) permettent ainsi de calculer l’itinéraire le plus pertinent en fonction des contraintes de chacun mais aussi de l’état du trafic. Pour cela, elles analysent en direct l’ensemble des données relatives à la circulation, Waze s’appuyant même sur les données de ses utilisateurs eux-mêmes (grâce à la géolocalisation). Selon une enquête du cabinet Dalia Research, plus d’un tiers des Américains et environ un quart des Français, des Britanniques et des Allemands ont utilisé une application en lien avec leur mobilité en 2016 [1].
Les applications d’aide à la mobilité ont ainsi accumulé plusieurs années de données relatives aux besoins de mobilité, aux trajets et au fonctionnement des systèmes de transport urbain. Ceci leur permet d’identifier des besoins non couverts par ces derniers, alors même qu’ils peuvent concerner un nombre non négligeable d’utilisateurs.
C’est en suivant cette logique que Citymapper a décidé de lancer un bus à Londres, donc un service de transport en commun a priori très éloigné du principe de personnalisation des trajets qui a fait son succès. L’objectif est d’ajuster l’emplacement des arrêts, les horaires et la fréquence des bus en fonction de la demande et du trafic, mais aussi de re...