Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001 pour ses travaux sur les conséquences de l’information imparfaite dans un système économique concurrentiel, a publié en 2003 un nouvel ouvrage, à nouveau très engagé, dans lequel il analyse les travers des politiques économiques occidentales des années 1990 à nos jours. S’appuyant sur les mécanismes concrets de l’économie, il y fait le procès du libéralisme, s’attachant à défaire un certain nombre de » mythes » (tels qu’il les qualifie) fondateurs du capitalisme américain : main invisible, obsession de la réduction des déficits, impact positif des guerres…
Michel Drancourt, économiste, nous propose ici un regard critique sur cet ouvrage, qui montre combien les querelles opposant keynésiens et anti-keynésiens sont loin d’avoir vécu.
Le capitalisme selon Joseph Stiglitz. À propos du livre de Joseph Stiglitz, "Quand le capitalisme perd la tête"
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 295, mars 2004