Le vivant a fait la preuve de son efficacité, de son adaptabilité et de sa capacité à créer des matériaux et des structures les plus diverses. Le biomimétisme est une imitation des procédés de la nature pour innover, et ce rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en explicite les possibilités en proposant une feuille de route pour qu’elles soient mieux exploitées.
RICARD Patricia, « Le Biomimétisme : s’inspirer de la nature pour innover durablement », Les Éditions des journaux officiels, septembre 2015, 138 p.
Le rapport rappelle en introduction quelques exemples d’imitations réussies de la nature. Le plus ancien est la soie, un matériau robuste (produit notamment par des chenilles) dont les propriétés mécaniques ont été reproduites par synthèse. Plus récemment, le Velcro a été inventé par un chimiste suisse qui avait remarqué que les crochets de petites graines s’agrippaient fortement aux poils de son chien, enfin les ingénieurs japonais se sont inspirés de la forme du bec d’un oiseau, le martin-pêcheur, pour dessiner l’avant de la motrice du Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, dont le profil est très aérodynamique. Si le biomimétisme est qualifié parfois de bio-inspiration, voire de bionique, le rapport souligne qu’il a trois dimensions :
– il s’intéresse aux formes particulièrement effi...