Plus de 30 ans après les analyses de Pierre Rosanvallon dans son ouvrage La Crise de l’État-providence où ce dernier proposait la mise en place d’une « post-social-démocratie » basée sur une triple dynamique de socialisation, de décentralisation et d’autonomisation [1], Éloi Laurent nous livre un plaidoyer stimulant, engagé et à contre-courant, sur ce qu’il appelle « le bel avenir de l’État-providence ». Il propose de le réinventer dans les domaines liés à la question écologique (lire son précédent ouvrage Social-écologie [2]) et en engageant une réflexion sur la nécessité de préserver deux valeurs ayant émergé entre le XIXe et ce début de XXIe siècle : la justice sociale et le développement durable.
Après avoir démontré la « faiblesse » de son coût global au regard des multi...