Le contexte pétrolier a brutalement changé en 2014 lorsque le prix du baril de pétrole (le Brent, un brut de référence coté à Londres) a brusquement plongé, passant d’un pic supérieur à 100 dollars US (111 dollars US en 2012) à 52 dollars US en 2015, pour atteindre un point bas à 31 dollars US en janvier 2016. Cette baisse exceptionnelle, de l’ordre de 60 % en deux ans, s’explique par plusieurs facteurs : une augmentation de l’offre de pétrole due notamment à la forte progression de la production de pétrole de schiste aux États-Unis, une crise économique rampante dans les pays occidentaux qui a provoqué un ralentissement de la demande mondiale, des facteurs politiques, avec notamment la volonté de l’Arabie Saoudite de ne plus jouer le rôle de stabilisateur du marché en fermant plus ou moins les vannes des puits qui l’alimentent, mais aussi de pénaliser l’Iran en diminuant ses recettes.
Depuis lors, la situation a partiellement changé. En effet, en 2016, l’excédent de l’offre de pétrole par rapport à la demande s’est nettement résorbé (à 0,7 million de barils/jour, contre 1,7 million en 2015) et, à la surprise de la plupart des experts, les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se sont mis d’accord pour limiter leur production ; accord auquel se sont joints, en décembre 2016, des pays producteurs non membres de l’OPEP, dont la Russie. Ces pays se sont engagés à rédu...