Universitaire britannique controversé en raison de plusieurs prises de position et théories polémiques, comme de son goût pour l’histoire contrefactuelle, Niall Ferguson se distingue aussi par l’intérêt qu’il porte aux ressorts et acteurs méconnus, mais supposément cruciaux, de certains grands événements ou mouvements historiques. Il appréhende ces derniers sous un angle le plus souvent délaissé par les historiens académiques : celui des influences peu visibles – voire sciemment dissimulées – sous l’apparente contingence des faits ou derrière les causalités attestées par les archives autorisées.
Son dernier livre s’ouvre emblématiquement par un chapitre dédié aux Illuminati [1], puis brosse un rapide tour d’horizon des théories des réseaux dans divers champs de la connaissance (biologie, ethnologie, sociologie ou encore m...