En un demi-siècle, de la seconde moitié des années 1950 à la seconde moitié des années 2000, la durée de vie moyenne des Terriens s’est allongée de 48,2 ans à 66,5 ans pour les hommes et de 50,7 ans à 71 ans pour les femmes. Globalement remarquable, l’allongement du calendrier de la mortalité n’en a pas moins été inégal : entre hommes et femmes, mais également entre grandes régions du monde et au sein de celles-ci.
Si les Terriens peuvent, en moyenne, escompter de nouveaux gains, puiser dans les réserves de survie pourrait cependant être à l’avenir plus difficile pour les groupes dont l’espérance de vie à la naissance est aujourd’hui la plus rapprochée de la durée de vie humaine présumée (longévité : 115-120 ans).
Le recul de la mort est une tendance communément jugée heureuse. Mais inégale s’agissant du passé et incertaine s’agissant du futur, c’est aussi une tendance qui altère profondément la dynamique à long terme des populations par son impact sur la fécondité et sur la structure par âge.