L’énergie nucléaire, dont l’impact climatique est faible, a été relativement absente des débats récents sur l’énergie, les énergies renouvelables ayant occupé le devant de la scène, notamment lors de la conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21).
La filière nucléaire actuelle (avec des réacteurs d’environ 1 000 mégawatts, MW) est très capitalistique, aussi envisage-t-on de construire des réacteurs de petite puissance (100-200 MW) qui seraient d’une part moins coûteux, produisant une électricité de base (pour pallier l’intermittence de sources renouvelables comme le solaire et l’éolien), et d’autre part innoveraient en matière de sûreté. C’est ainsi qu’aux États-Unis, une cinquantaine de start-ups (avec un capital de 1,3 milliard de dollars US), comme Transatomic Power et Moltex Energy, ambitionnent de prendre position sur ce marché.
Plusieurs d’entre elles ont présenté leurs projets lors d’une conférence, « Solve », organisée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) en octobre 2015. Elles semblent avoir le soutien du président Obama qui a lancé, en novembre 2015, le programme GAIN (Gateway for Accelerated Innovation in Nuclear) pour les aider à mettre au point des réacteurs avancés. L’éligibilité de ces entreprises au fonds de 12,5 milliards de dollars US qui garantit des prêts pour la construction de nouvelles centrales, est l...