La forte croissance de la production mondiale d’électricité par des filières renouvelables ainsi que celle de la mobilité électrique vont accroître la demande de certains métaux indispensables à la construction des infrastructures. Contrairement au fer et à l’aluminium, bon nombre d’entre eux se trouvent à faible concentration dans des minerais ; leur extraction et leur métallurgie sont donc coûteuses et leur production limitée.
La relative rareté de ces métaux en a fait un enjeu stratégique, en particulier depuis que la Chine a acquis un quasi-monopole de la production des métaux de la famille des terres rares(elle avait mis en place des quotas pour ses exportations, qu’elle a supprimés en 2015). Qui plus est, en 2017, le prix de terres rares comme le néodyme a bondi de 80 %. Plusieurs pays dont les États-Unis, le Japon puis la France, se sont inquiétés de leurs approvisionnements en matériaux qui jouent un rôle clef dans plusieurs secteurs de l’économie, tout particulièrement l’électronique et les énergies renouvelables. Ils ont dressé une liste des matériaux dits « critiques » où l’on trouve en bonne place les terres rares : 15métaux auxquels s’ajoutent l’yttrium et le scandium aux propriétés voisines, dont les minerais ne sont pas rares mais la concentration de ces métaux y est faible.
Parmi les terres rares, on trouve le néodyme, constituant des alliages d’aimants des turbines d’éoliennes et de moteurs électriques, ainsi que le dysprosium, l’indium et le cadmium utilisés dans les cellules solaires, et le gal...