La « digitalisation » est une question centrale pour les organisations aujourd’hui. Le tout-numérique est devenu le leitmotiv actuel et la police ne peut échapper à cette problématique. Pourtant, évoquer ce sujet pour les forces de l’ordre en France apparaît éminemment complexe. Il faut avoir conscience qu’à la fin des années 1990, nombre de commissariats fonctionnaient encore avec des machines à écrire ! Par conséquent, la modernisation de l’institution est beaucoup plus lente que dans la majorité des autres secteurs de l’économie, pour des raisons à la fois budgétaires et organisationnelles (séparation police et gendarmerie par exemple) ou culturelles. Dans ces conditions, peut-on imaginer une police « 3.0 » à l’horizon 2025 ?
INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), « Vers une police 3.0 : enjeux et perspectives à l’horizon 2025 », INHESJ, juin 2016, 63 p.

Le rapport produit par les auditeurs de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice est dans cette perspective fort intéressant, et souligne les avantages de l’opportunité d’une révolution numérique : « les forces de sécurité françaises pourraient ainsi chercher à devenir, grâce à l’usage des technologies numériques, l’une des trois forces de sécurité de réf...