Voici près de deux ans que la Syrie s’enfonce dans une profonde guerre civile. Déclenchés le 15 mars 2011, ces contestations envers l’ordre établi se sont initialement inscrites dans le mouvement des révoltes sociopolitiques du monde arabe. Depuis, la révolution en Syrie s’est transformée en conflit larvé entre d’un côté, les forces régulières du président Bachar El-Assad et de l’autre, l’armée syrienne libre (ASL), vaste constellation d’opposants au régime baasiste. Des individus djihadistes viennent maintenant renforcer les rangs de cette rébellion, provoquant une certaine confusion quant aux objectifs d’une révolution qui ne se voulait pas confessionnelle. Malheureusement, militarisation et communautarisation du conflit s’accentuent et s’imbriquent désormais.
Les combats auraient fait plus de 60 000 morts selon les dernières estimations livrées début 2013 par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Les répercussions dépassent les frontières syriennes, et l’inconnue syrienne pèse sur toute la région du Proche-Orient. A cela s’ajoute l’incapacité de trouver une solution aux Nations Unies, malgré l’envoi d’émissaires et les projets de résolution présentés, que rejettent la Chine et la Russie, par principe d’une non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. Cette guerre en Syrie peut s’enliser, bien que la chute du régime soit souvent annoncée comme étant proche.
Outre le nombre croissant de victimes et les enjeux géopolitiques locaux et internationaux, ces deux années de conflit auront également engendré un terrible choc économique pour le pays et la population. Le PIB se serait co...
