Que peuvent nous apprendre les prévisions passées? A l’aide de trois exemples d’étude énergétique des années 50, (Paley, Putnam et Armand) , Achille Ferrari et Robert Lattès tentent de répondre à cette question. La confrontation à la réalité d’aujourd’hui des prévisions d’hier enrichit la recherche des avenirs possibles. Dans cet article important, la longue analyse des méthodes et des résultats des rapports précités conduit les auteurs à repérer les facteurs d’infléchissement profonds ou de mutation que sont les dérives lentes ou les crises et à constater bien souvent que, soit l’imprévisible est la loi, soit les prévisions sont précises mais le refus d’en tirer les conclusions aussi. La rétrospective nous apprend surtout que, si par le passé l’adaptation était de règle, la démarche prospective actuelle a tout à gagner en ouvrant d’autres voies, celles de l’anticipation par exemple.
Prévoir le passé ou : la rétrospective au service de la prospective énergétique
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 16, juil.-août 1978