L’enseignement de la morale et l’éducation civique qui étaient au coeur de la politique scolaire française depuis Jules Ferry ont pratiquement été abandonnés alors pourtant que l’École, affirme Christian Nique, a un rôle majeur à jouer pour assurer la cohésion de la société et remédier à » l’ère du vide » qui résulte de l’essor de l’individualisme.
Plaidant pour que l’École n’abdique pas cette responsabilité, l’auteur s’interroge d’abord sur la différence qui pourrait exister entre l’éthique (concept aujourd’hui beaucoup mieux accepté) et la morale, qui renvoie certes à l’idée d’un ordre supérieur imposant aux hommes une conduite, pour finalement conclure que, au-delà de la querelle sémantique, la société ne saurait vivre sans lois, au risque de se trouver alors disloquée ou victime d’un » ordre moral » imposé par une minorité…
Avant tout préoccupé de la préservation du lien social mais également conscient des enjeux éthiques majeurs auxquels les adultes de demain se trouveront confrontés, l’auteur milite pour que l’École (peut-être est-ce la dernière institution à pouvoir jouer ce rôle) redonne une place centrale à l’éthique, à la morale, au civisme qui seront demain plus nécessaires que jamais.
Pour l'introduction de l'éthique à l'école
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 271, janvier 2002