«Télévision du futur», télématique, vidéo-disques… la technologie ne cesse d’ajouter, au fil des ans, de nouvelles machines à communiquer aux catalogues déjà bien achalandés des marchands de «produits informationnels ». Périodiquement, les gouvernements s’inquiètent des effets de ce déferlement sur les cultures et les économies nationales : depuis une douzaine d’années, les commissions se succèdent dans les nations industrielles et les organismes internationaux pour tenter, avec plus ou moins de bonheur, d’identifier les bienfaits et les maux éventuels de cette évolution technique, et d’en proposer orientations et remèdes. Si les divergences sont nombreuses et profondes quant aux diagnostics et aux prescriptions, un point au moins est unanimement reconnu : le phénomène est planétaire, quand bien même chaque pays y répond à sa manière. Deux grands rapports le rappellent par leur titre : « Univers sans distance» – le premier en date, publié dès 1971 par le gouvernement canadien – et « Voix multiples, un seul monde» – celui de l’UNESCO, à l’orée des années 80.
Modernisme technique et conservatisme social. La France malade de ses communications
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 65, avril 1983