Le présent contient le futur et, à défaut de repenser le premier, on risque bien de manquer le second : c’est par une évocation personnelle du travail et de l’oeuvre de Louis Armand que Michel Drancourt nous propose de réfléchir aux » mutations de la dimension » qui expliquent pour une large part les bouleversements en cours comme elles sous-tendaient la modernisation industrielle des trente glorieuses.
Subordonner la théorie à la pratique, vivre à l’aise dans le mouvement, Michel Drancourt nous propose de faire nôtre quelques-unes des maximes fort concrètes de l’auteur de » Plaidoyer pour l’avenir « . Les souvenirs de travail commun qui émaillent cette réflexion sur le temps présent fournissent en filigrane l’esquisse d’une méthode prospective pour l’action. » Inaugurez des programmes plutôt que des monuments ! » ne cessait de répéter Louis Armand. À l’aube de l’ère de l’immatériel, cet appel garde toute sa force et nous invite à préparer, dans l’innovation et la formation permanente, la diffusion des techniques et des organisations qui assureront notre avenir.
Louis Armand : prospective et action
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 100, juin 1986