À la mi-septembre, le gouvernement britannique a été contraint, suite à une procédure dite « humble address motion » de rendre public un document jusqu’alors confidentiel, établissant la liste d’une série de conséquences négatives, consécutives au Brexit. Intitulé « worst-case planning assumptions », ce papier anticipe en particulier un certain nombre d’interruptions critiques dans les chaînes d’approvisionnement de médicaments, d’électricité et de nourriture, qui pourraient générer des mouvements de panique et des conséquences majeures sur le bon fonctionnement du pays.
Par ailleurs, parmi les conséquences plus inattendues, se trouve aussi la crainte que les risques concomitants à la période hivernale, tels que les inondations ou les épidémies de grippe, soient plus difficiles à gérer pour les services britanniques, notamment en raison de l’absence des partenaires européens habituels qui fournissaient des renforts humains, matériels et financiers.
Autre facteur clef : le Brexit étant prévu le 31 octobre, un jeudi, le Day 1 No Deal devrait être un vendredi, à l’orée d’un week-end, ce qui devrait avoir des impacts d’autant plus retentissants sur les transports aux frontières. Les rédacteurs du document prévoient d’ailleurs au minimum trois mois de perturbations importantes des mouvements de population et de marchandises, entre la France et le Royaume-Uni seulement.
Enfin, dernier élément à retirer de ce papier qui, s’il n’est pas surprenant, est tout de même significatif : il est répété à de nombreuses reprises que ce sont avant tout les populations les plus vulnérables qui seront le plus durement touchées par la hausse des prix, la dégradation des services publics et les pénuries alimentaires.