Face à la crise environnementale qui s’aggrave, il est urgent de changer de système de pensée. Comme le mettait si bien en lumière Gilles Gaston Granger [1] il y a presque 30 ans, le progrès en science économique se manifeste essentiellement sous deux aspects : la prise en considération d’un phénomène social massif et relativement nouveau, et / ou l’application d’une nouvelle méthode de pensée aux phénomènes déjà reconnus et intégrés. Il n’est pas exagéré, de ce point de vue, d’affirmer que l’« économie écologique » (EE) participe – par les nombreux travaux dans lesquels elle s’incarne – au progrès de la discipline. C’est à l’examen de cette branche de l’analyse économique qu’est consacré le livre érudit mais toujours pédagogique d’Ali Douai et Gaël Plumecocq.
L’EE est fille de l’économie de l’environnement. Elle constitue, selon les auteurs, le véritable « centre de gravité » du champ de l’économie ...