Dans les années 1990, la vitesse moyenne des déplacements dans la ville de Londres est passée en dessous de ce qu’elle était au début du XXe siècle, avant la diffusion de l’automobile. Quant à la vitesse de circulation routière proprement dite dans le centre de Londres, elle a chuté de plus de 20 % entre 1968 et 1998, les automobilistes passant près du tiers de leur temps de trajet à l’arrêt.
Face aux importantes difficultés de circulation et pour répondre aux préoccupations croissantes de l’opinion publique à cet égard, la ville de Londres a mis en place, début 2003, un péage urbain que doivent acquitter les automobilistes circulant dans le centre de la ville entre 7 h et 18 h 30, les jours de semaine. Depuis, le trafic et les embouteillages ont nettement diminué, à la grande satisfaction des Londoniens.
Jonathan Leape décrit ici les origines de ce péage urbain, y compris les débats théoriques et pratiques qui en ont précédé la mise en place. Il en expose les modalités pratiques puis les impacts qui en ont résulté sur la circulation, les encombrements, l’utilisation d’autres modes de transport, l’activité économique… Il présente enfin l’analyse coûts / avantages du dispositif, au plan économique comme au plan social, montrant combien il s’agit là d’une réussite à la fois pour les économistes spécialistes en ce domaine et pour la politique de transport de la municipalité.
Le péage urbain londonien
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 337, janvier 2008