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L'avenir de la population mondiale. Quand les perspectives officielles se trompent lourdement

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 190, sept. 1994

Les projections sont éminemment dépendantes des hypothèses de base et n’ont donc de valeur que si ces dernières sont bien choisies. Or, les projections démographiques à moyen et à long terme des Nations Unies – qui font généralement autorité parmi les experts – reposent sur des hypothèses fort discutables et dont Georges Mathews conteste ici fortement la pertinence.
En particulier, les Nations Unies, dans leur projection – généralement admise comme la plus probable – prennent comme hypothèse que les niveaux de fécondité au Nord comme au Sud vont progressivement converger vers le chiffre de 2,1.
Or, cette hypothèse est contestable : la fécondité dans les pays industrialisés est dès à présent bien en deçà et il n’y a pas de raison qu’elle remonte ; la transition démographique au Sud s’effectue à une cadence et avec une ampleur telle que la fécondité sera sans doute bien inférieure à ce qui est généralement estimé. En conséquence, « il n’y aura pas 8,5 milliards d’humains sur la terre en 2025, il y en aura beaucoup moins ».
Cette thèse, peut-être discutable, a le mérite d’engager le débat sur les hypothèses souvent incertaines qui sous-tendent bon nombre de projections.

#Démographie #Prévision (méthode)

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