Dans son Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique, rendu public en septembre 2019, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté une nouvelle évaluation de la montée probable du niveau de la mer au cours du siècle, provoquée par le réchauffement climatique. Alors que ce niveau avait augmenté d’environ 15 centimètres au XXe siècle, Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe de travail du GIEC sur les éléments scientifiques pour l’analyse du changement climatique, souligne que cette hausse s’accélérait (3,6 millimètres par an), « en raison de l’augmentation des apports d’eau provenant des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, ainsi que de la contribution des eaux de fonte des glaciers et de l’expansion des eaux marines qui se réchauffent ». Cette hausse pourrait atteindre 30 à 60 centimètres d’ici 2100 si le réchauffement climatique était inférieur à 2 °C, mais elle se situerait dans une fourchette de 60 à 110 centimètres si les émissions de gaz à effet de serre augmentaient encore fortement.
LACROIX Denis, « La Montée du niveau de la mer : conséquences et anticipations d’ici 2100, l’éclairage de la prospective », AllEnvi (Alliance nationale de recherche pour l’environnement), octobre 2019, 172 p.

Cette nouvelle évaluation tenait compte d’une révision à la hausse, indiquait V. Masson-Delmotte, de « la contribution prévue de la calotte glaciaire de l’Antarctique à l’élévation du niveau de la mer d’ici 2100 en cas de fortes émission...