Malgré quelques catastrophes écologiques fortement médiatisées (Tchernobyl par exemple), nous n’avons vraiment pris conscience de l’état désastreux de l’environnement en Europe de l’Est qu’à l’issue de l’effondrement de l’ex-URSS. Arnaud Comolet dresse, dix ans plus tard, un état des lieux de la situation dans les sept nouveaux États indépendants (NEI) : l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie, la Russie et l’Ukraine.
À en juger par les données disponibles, et pour autant que celles-ci soient fiables, l’auteur montre que les rejets de nombreux polluants industriels ont sensiblement diminué en raison, notamment, de… la chute de l’activité industrielle.
Mais, souligne-t-il, la situation globale de l’environnement dans ces pays n’a cessé de se dégrader : détérioration des espaces naturels et de l’eau, accroissement des stocks de déchets et multiplication des accidents industriels provoquant autant d’atteintes à la qualité de l’environnement… En bref, l’héritage de l’ère soviétique est difficile à assumer d’autant que la situation politique et économique de ces pays n’est guère propice à une politique d’environnement qui ne constitue pas la préoccupation première de leurs actuels dirigeants.
La montée en puissance des mouvements écologiques, bien que salutaire, n’a guère été suivie d’effets, conclut Arnaud Comolet, qui montre, en définitive, l’ampleur des défis qui restent à relever et la difficulté qu’auront les NEI à le faire sans concours extérieur, particulièrement de l’Union européenne.
H.J.
Environnement : quoi de neuf à l'Est ? L'état de l'environnement dans les anciens pays du bloc soviétique
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 239, février-mars 1999