Le concept d’économie circulaire est désormais revendiqué par un nombre croissant d’acteurs publics et privés. Au risque de devenir, parfois, un simple outil de communication. Comment, dès lors, s’assurer que l’ambition initiale du concept soit incarnée efficacement dans les pratiques ? Pour répondre à ce défi, les pouvoirs publics français tentent d’identifier des objectifs et des indicateurs de suivi propres à l’économie circulaire, qui révèlent surtout l’ampleur des progrès à accomplir.
L’économie circulaire est « un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus ». L’économie circulaire repose sur trois domaines d’action et sept piliers.
Source : ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), « Économie circulaire ». URL : http://www.ademe.fr/expertises/economie-circulaire. Consulté le 24 mai 2017.
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La loi pour la transition énergétique et la croissance verte fixe des objectifs en matière de découplage entre croissance du produit intérieur brut et consommation de matières premières, de production et de consommation durables, de prévention, de gestion des déchets… [1] Afin de mesurer le suivi de ces objectifs, le ministère français de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer a analysé les évolutions récentes de 10 indicateurs portant sur les trois domaines d’action et sur les emplois générés par l’économie circulaire [2].
Certains de ces indicateurs enregistrent des évolutions a priori positives, mais sont en réalité critiquables ou insuffisants pour appréhender l’ampleur réelle des changements.
1. La consommation ...